Collectivement dans un objectif à atteindre, un choix finalement stratégique à prendre qui va vous permettre d’améliorer la conception des bâtiments et d’augmenter les performances environnementales du projet. Plus vertueux, plus écologique, ce process de labellisation identifie un groupe de personnes plus disposé encore à tendre vers la performance que les réglementations imposent. Lire à ce sujet notamment notre article traitant des normes de conformité en matière d’installation électrique.
Finalement, la labellisation fait naître une nouvelle norme création ainsi un marché neuf grâce à des acteurs qui souhaitent rationaliser, améliorer et réduire les coûts.
L’émergence des maison passives pour commencer
Une maison passive est un type de bâtiment économe en énergie conçu pour minimiser les pertes de chaleur et créer un environnement intérieur confortable (parfois, ce sont des constructions en bois). Les murs, les sols et les plafonds d’une maison passive sont hautement isolés et les fenêtres sont à double vitrage pour empêcher la chaleur de s’échapper. En outre, elles sont équipées de systèmes de ventilation qui apportent de l’air frais dans la maison tout en évacuant l’air vicié. De ce fait, les maisons passives nécessitent très peu d’énergie pour être chauffées ou refroidies, ce qui les rend extrêmement respectueuses de l’environnement. Ces constructions sont également connues pour la qualité supérieure de leur air et de leur acoustique. Grâce à leur construction étanche, les maisons passives ont généralement très peu de particules de poussière ou de pollen dans l’air. En outre, le bruit extérieur est considérablement réduit, ce qui crée un environnement intérieur paisible.
Évidemment, rendre une maison rénovée passive est plus compliqué, bien des maîtres d’œuvres vous le diront.
Quels types de labels sont observables dans le bâtiment rénové ?
Process d’outre-Rhin à l’origine, la labellisation a donc commencé en Allemagne avec ce qui s’appelle le label Passivhaus. La maison passive connaît aujourd’hui un grand intérêt de la part des propriétaires et des pouvoirs publics ; ces derniers proposant des lois incitatives régulièrement sur le sujet (on pense tout de suite ici mais peut-être un peu tôt au Grenelle de l’environnement). Mais si l’Allemagne fut le détonateur en matière de label, la Suisse (Label Minergie), l’Angleterre (BREEAM pour BRE (Building research Establishment, organisme privé) et Environnment Assessment Method)) ont vite suivi le mouvement.
Le label Passivhaus en Allemagne
Le label Passivhaus est attribué en Allemagne aux bâtiments qui répondent à des normes strictes en matière d’efficacité énergétique. Pour obtenir ce label, un bâtiment doit être conçu de manière à minimiser les pertes de chaleur et à maximiser les apports solaires. Les murs, les sols et les plafonds doivent être bien isolés et les fenêtres doivent être à double vitrage. En outre, le bâtiment doit être équipé d’un système de chauffage et de ventilation à haut rendement. Grâce à ces mesures, un bâtiment labellisé Passivhaus consomme jusqu’à 90 % d’énergie en moins qu’un bâtiment conventionnel de même taille. Ce label a été présenté comme une réussite majeure dans la lutte contre le changement climatique.
Le label Minergie en Suisse
Le label Minergie est une certification suisse pour les bâtiments à faible consommation d’énergie. Ce label est volontaire et s’applique aussi bien aux nouvelles constructions qu’aux projets de rénovation. Pour obtenir le label Minergie, un bâtiment doit répondre à certaines exigences en matière d’efficacité énergétique, de qualité de l’air intérieur et de confort thermique. Il comporte trois niveaux différents : Minergie-P, Minergie-A et Minergie-Eco. Les exigences les plus strictes s’appliquent au label Minergie-Eco, qui n’est attribué qu’aux bâtiments présentant une efficacité énergétique élevée et une très faible empreinte carbone.
BREEAM en Angleterre
BREEAM est une méthode d’évaluation environnementale des bâtiments. Il s’agit de la principale méthode de conception et d’évaluation des bâtiments durables dans le monde. C’est unique car elle couvre tous les aspects de la conception, de la construction et de l’exploitation d’un bâtiment, y compris la consommation d’énergie, la consommation d’eau, la gestion des déchets, le transport, les matériaux, la pollution, la biodiversité, la santé et le bien-être. Les évaluations BREEAM sont réalisées par des évaluateurs indépendants qui ont été formés et accrédités par BREEAM. L’évaluateur se rend sur le site pendant la construction, puis une fois le bâtiment terminé et occupé, pour recueillir des preuves et mener des entretiens. Les preuves sont ensuite utilisées pour calculer un score pour le bâtiment, qui est utilisé pour attribuer une note allant de « passable » (1 étoile) à « excellent » (5 étoiles).
Qu’est-ce qu’une construction HQE ?
En France, la « haute qualité environnementale » (HQE) est un système de certification volontaire pour la construction. Le label HQE garantit qu’un bâtiment répond à un ensemble de critères environnementaux définis tout au long de son cycle de vie, depuis sa conception et sa construction jusqu’à son exploitation et son déclassement.
Le système de certification HQE a été développé au début des années 1990 par le ministère français de l’environnement, en réponse aux préoccupations croissantes concernant l’impact environnemental des bâtiments. Aujourd’hui, la certification HQE est reconnue internationalement comme une marque d’excellence en matière de construction durable.
Pour obtenir la certification HQE, un bâtiment doit répondre à un certain nombre de critères spécifiques liés à l’efficacité énergétique, à la gestion de l’eau, au choix des matériaux, à la qualité de l’air intérieur et à la gestion des déchets. Le label HQE est attribué par un organisme indépendant, et les bâtiments qui reçoivent la certification HQE doivent se soumettre à des audits réguliers afin de s’assurer qu’ils continuent à respecter les normes requises.
Quelques exemples de labellisations en matière de rénovation des bâtiments, son histoire
Pour les bâtiments tertiaires de type bureaux, écoles, collèges et lycées, on songera notamment à Certivéa, dans une démarche HQE (Haute Qualité Environnementale), le Cerqual pour les immeubles de logement, Promotelec pour les logements diffus sur la seule question de l’énergie. Mais il en existe d’autres et pour faire un parallèle avec l’entité allemande PassivHaus, la France a connu Maison Passive. Pour revenir sur PassivHaus, c’est probablement la marque la plus connue en matière d’habitat basse énergie et ce fut fondé en 1988 à l’initiative d’un certain Docteur Wolfgang Feist à l’époque directeur de l’institut Wohnen und Umwelt, en français « habitat et environnement ».
L’emprunte du militantisme écologique a permis d’amener de l’expérience en matière venue des États-Unis (On pense à Green Building) mais aussi de l’ensemble de l’Europe. Ces premières tentatives historiques avaient ainsi permis de démontrer que les démarches peuvent être généralisées à un nombre très important de réalisations.
Et vous, votre maison est-elle labellisée HQE ?
X.D.