Passionné(e) par le comportement des chiens ? Vous êtes fasciné(e) par leur manière de communiquer, d’agir et de réagir ? Vous rêvez d’aider les propriétaires à établir une relation harmonieuse avec leur compagnon à quatre pattes ? Alors, le métier de comportementaliste canin pourrait être fait pour vous. Voici un guide pour vous orienter sur ce chemin passionnant.
Comprendre le rôle du comportementaliste canin
Pour appréhender correctement le métier de comportementaliste canin et pourquoi pas proposer un jours ses tarifs en étant à son compte, il est important de plonger dans son histoire, ses techniques et ses distinctions avec d’autres professions liées aux animaux.
L’origine du métier
Bien que la relation homme-chien soit ancienne, le métier de comportementaliste canin est relativement récent. Né dans les années 1980-1990, il trouve ses racines dans la nécessité croissante de comprendre les comportements inadaptés ou problématiques des chiens en milieu urbain et domestique. Avec la densification des villes et la transformation du rôle du chien (d’un travailleur à un compagnon), la cohabitation harmonieuse est devenue une préoccupation majeure.
Une distinction claire avec le dresseur
Le dresseur se concentre sur l’apprentissage de commandes et de comportements spécifiques, souvent à l’aide de techniques basées sur la récompense ou la correction. En revanche, le comportementaliste s’intéresse à la psychologie et à l’éthologie (l’étude du comportement) du chien. Il ne « dresse » pas l’animal, il cherche à comprendre les raisons sous-jacentes à un comportement et propose des solutions pour résoudre ou atténuer les problèmes.
Les techniques et les méthodologies à appliquer
Un comportementaliste utilise une variété d’outils pour analyser le comportement d’un chien. Cela peut inclure des observations directes, des entretiens avec le propriétaire, l’étude du passé de l’animal et des méthodes d’analyse comportementale. En s’appuyant sur des connaissances scientifiques et empiriques, le comportementaliste propose des interventions respectueuses du bien-être de l’animal, souvent basées sur la modification du comportement par le renforcement positif.
L’essence du métier : la relation homme-chien
Le rôle central du comportementaliste est de bâtir, renforcer ou rétablir une relation de confiance et de respect mutuels entre le chien et son propriétaire. Cela requiert une approche holistique qui prend en compte non seulement le chien, mais aussi l’environnement dans lequel il vit, ses interactions avec les humains et d’autres animaux, ainsi que les attentes et les comportements de son maître.
Se former au métier de comportementaliste canin
L’expertise en tant que comportementaliste canin ne s’acquiert pas en un jour. La profession requiert une connaissance approfondie de l’éthologie, de la psychologie canine et des méthodes d’intervention. Heureusement, diverses options de formation sont disponibles pour ceux qui aspirent à embrasser cette carrière.
L’immersion dans les écoles spécialisées
De nombreux établissements à travers le monde se sont spécialisés dans l’enseignement des sciences comportementales canines. Ces écoles offrent généralement un programme structuré qui couvre aussi bien la théorie que la pratique.
- La durée : Les cursus peuvent varier, allant de cours intensifs de quelques mois à des programmes académiques étalés sur plusieurs années ;
- Le contenu des cours : Au-delà des techniques d’intervention, ces formations englobent souvent l’étude du comportement animal, la psychologie canine, la génétique, et même l’histoire de la domestication.
La modernité des formations à distance (ou MOOC)
Grâce à la technologie, il est désormais possible d’accéder à une éducation de qualité sans quitter son domicile, c’est ce que l’on qualifie souvent de « MOOC » :.
- La flexibilité : Ces programmes sont conçus pour ceux qui ont des contraintes géographiques, temporelles ou qui sont déjà engagés dans une activité professionnelle. Ils permettent d’apprendre à son propre rythme ;
- L’interactivité : Les plateformes modernes offrent souvent des séances interactives, des forums de discussion et des simulations, rendant l’expérience d’apprentissage aussi riche que celle en présentiel.
L’enrichissement par les stages et les séminaires
Aucune formation théorique n’est complète sans une expérience pratique et les stages et les séminaires comblent souvent cette lacune :
- Les stages : Travailler aux côtés de comportementalistes expérimentés offre une opportunité inégalée de voir la théorie mise en pratique. C’est également un excellent moyen de développer un réseau professionnel ;
- Les séminaires : Ces rencontres, souvent organisées par des experts reconnus ou des associations professionnelles, sont des lieux d’échange sur les innovations, les études de cas et les nouvelles méthodes d’intervention.
Acquérir de l’expérience et continuer à se former
Le voyage pour devenir un comportementaliste canin accompli ne s’arrête pas à la fin d’un cursus académique. C’est un chemin qui requiert à la fois une immersion dans le monde professionnel et un engagement continu en matière de formation. Approfondissons ces deux éléments essentiels pour exceller dans ce domaine.
L’immersion dans le monde professionnel : La quête de l’expérience
Chaque chien est unique, et si les principes théoriques fournissent une base solide, c’est l’expérience qui façonne un expert :
- Collaborer avec des mentors : Travailler aux côtés de professionnels établis permet d’absorber leurs méthodes, de comprendre les nuances du métier et d’obtenir des retours d’expérience précieux. Ces interactions enrichissent les compétences d’un novice, qui apprend alors les subtilités que les manuels ne peuvent pas enseigner ;
- Démarrer en tant qu’assistant ou stagiaire : Plonger dans le métier en tant qu’assistant permet d’avoir une vision panoramique des responsabilités d’un comportementaliste. C’est aussi une période propice pour poser des questions, observer les dynamiques entre les chiens et leurs propriétaires, et progressivement affiner ses interventions.
La formation continue : Rester à la pointe du savoir
Le domaine du comportement canin, à l’instar de nombreuses autres sciences, est en perpétuelle mutation.
- S’adapter aux nouvelles méthodologies : Avec les avancées en matière d’éthologie et de psychologie canine, de nouvelles méthodes d’intervention émergent régulièrement. Un comportementaliste avisé se doit d’être au fait de ces évolutions pour offrir les meilleures solutions à ses clients ;
- Participer à des conférences et des ateliers : Ces événements, souvent animés par des chercheurs ou des experts de renom, sont des mines d’informations sur les découvertes récentes. Ils sont aussi des occasions pour échanger avec d’autres professionnels, confronter des points de vue et discuter de cas pratiques comme par exemple trouver l’attitude adéquate avec les nouveaux chiots ;
- Consulter régulièrement la littérature spécialisée : Les publications, qu’il s’agisse d’articles, de livres ou d’études, sont des ressources précieuses pour quiconque souhaite rester informé des progrès dans le domaine mais aussi de la manière d’aborder telle ou telle race de chien, d’observer également quel chien est fait pour tel maître, etc.
Adhérer à une association ou un syndicat professionnel
Il existe des associations et des syndicats de comportementalistes qui peuvent vous apporter soutien, conseils, et légitimité. Ces organisations ont également souvent un code de déontologie que leurs membres doivent respecter. Citons notamment :
Le SNPCC en France
Le Syndicat National des Professions du Chien et du Chat (SNPCC) est une organisation phare dédiée aux professionnels travaillant étroitement avec les chiens et les chats. Fondé le 20 août 1979, ce syndicat s’occupe de la promotion, de la sensibilisation et de la défense des métiers liés à ces animaux de compagnie en général.
Le SNPCC est la voix de divers professionnels tels que les éleveurs de chiens et de chats, les éducateurs, les comportementalistes, les toiletteurs, les gestionnaires de pensions pour animaux, les pet-sitters, les responsables d’associations de protection animale, et bien d’autres spécialistes du secteur. Le credo du SNPCC est de « Agir ensemble et pour tous ». Son objectif premier est de fédérer et d’identifier ce qui rassemble ses membres plutôt que de se concentrer sur ce qui pourrait les diviser.
Services offerts : Le SNPCC propose une pléthore de services à ses adhérents, notamment :
- Une revue bi-mensuelle et une lettre d’information pour rester informé ;
- Des conseils pour la création d’entreprises ou le développement d’activités ;
- Un support technique en matière de protection animale et environnementale ;
- Un service juridique pour aider à résoudre amiablement les litiges avec les clients ;
- Des conseils en ressources humaines ;
- Un accompagnement dans la formation ;
- Une boutique proposant tous les documents nécessaires ;
- Un service de labellisation valorisant le travail de l’éleveur ;
- Des réductions sur les équipements de sécurité incendie ;
- Une assurance pour la perte d’emploi des dirigeants et entrepreneurs ;
- Des invitations à divers événements tels que l’Assemblée Générale, le Championnat de France de Toilettage, et diverses conférences.
Développer des qualités essentielles pour la pratique du métier
Pour exercer avec brio en tant que comportementaliste canin, au-delà des compétences techniques et académiques, certaines qualités intrinsèques sont essentielles. Ces qualités forment le socle d’une intervention réussie et d’une relation harmonieuse entre l’homme et son compagnon à quatre pattes.
- Avoir de la patience : La modification du comportement, qu’il soit humain ou animal, ne se fait pas du jour au lendemain. Chaque chien a son rythme d’apprentissage et ses propres défis. La patience est donc primordiale pour permettre une évolution saine et durable.
- Faire preuve d’une capacité d’observation : Un comportementaliste averti sait décrypter les signaux, parfois subtils, envoyés par le chien. Que ce soit une posture, un aboiement ou une manière de remuer la queue, tout peut être un indice pour comprendre le bien-être ou le malaise de l’animal ;
- Avoir de l’empathie : Comprendre véritablement les besoins et les sentiments du chien, ainsi que les préoccupations de son propriétaire, est essentiel. L’empathie permet d’établir un lien de confiance et facilite l’intervention ;
- Avoir d’excellentes compétences en communication : Un comportementaliste efficace doit être capable de transmettre des informations claires et pertinentes au propriétaire du chien. Il s’agit non seulement de communiquer sur les comportements de l’animal, mais aussi de guider le maître dans les meilleures pratiques pour interagir avec son chien ;
- L’aptitude à travailler avec les humains : La réussite de l’intervention dépend en grande partie de la collaboration entre le comportementaliste et le propriétaire du chien. Comprendre les motivations humaines, gérer les émotions et ajuster les méthodes pédagogiques en fonction de chaque individu sont autant d’éléments clés.
En conclusion de ce sujet, la maîtrise technique du métier est certes indispensable, mais ce sont ces qualités humaines et interpersonnelles qui distinguent un bon comportementaliste canin d’un expert véritablement exceptionnel. Chaque interaction doit être envisagée avec respect, compréhension et dévouement, afin de favoriser une relation homme-chien équilibrée et heureuse.
R.C.