C’est particulièrement important pour un formateur, qu’il utilise des processus de transmission traditionnels comme les cours en présentiel ou via MOOC de comprendre la diversité des processus mis en œuvre dans les situations d’apprentissage. Être envoyé sur une formation confronte le formateur à ce type de réflexion d’autant que spontanément ce dernier pourra enseigner ce qu’il a lui-même compris. Les apprentissages sont déterminants dans le processus : ceux-ci déterminent en particulier la mise en œuvre des processus mentaux pour chacun. De même, ces mêmes processus ne donneront pas les mêmes résultats en fonction de l’apprentissage.
Que veut dire apprendre ?
L’apprentissage est souvent défini comme le processus d’acquisition de nouvelles connaissances ou compétences. Toutefois, cette définition ne fait qu’effleurer ce qu’implique réellement l’apprentissage. Pour vraiment apprendre quelque chose, nous devons d’abord être ouverts aux nouvelles idées et prêts à changer nos croyances existantes.
Nous devons également participer activement au processus d’apprentissage, plutôt que de simplement recevoir passivement des informations. Et enfin, nous devons être capables d’appliquer ce que nous avons appris de manière significative. L’apprentissage est donc bien plus que la simple acquisition de nouveaux éléments d’information ; il s’agit d’un processus complexe et continu qui peut nous aider à grandir et à nous développer d’innombrables façons.
Le formateur confronté à des nécessités pour exercer son art de faire apprendre
Pour que l’apprentissage soir le plus optimal possible et réponde aux objectifs, il est nécessaire de :
- Respecter la diversité des stagiaires et de leur niveau de compréhension,
- Répondre aux divers petits objectifs,
- Répondre à l’attente générale de la formation.
Parmi les aspects évidents que doit mettre en œuvre le formateur, on songera ainsi à la bonne formulation de la consigne pour atteindre un objectif pédagogique. Sans consigne, il apparaît impossible pour le quidam de bien comprendre les intentions du donneur d’ordre en quelque sorte. La reformulation peut s’avérer ainsi souvent nécessaire, et c’est d’ailleurs parfaitement conseillé en vue de s’adapter à son auditoire. Pour être plus efficient encore et parce que la technique du questionnement est très efficace dans l’apprentissage, le formateur s’appliquera à poser des questions tout en s’appuyant sur les acquis.
Respecter le fonctionnement de chaque stagiaire de la formation professionnelle
On a tendance à évoquer le principe qu’une image vaut mieux que des mots, notamment dans le cas de l’usage de Powerpoint ou de tout autre système défilement de slides (même de type heuristique comme Prezi par exemple). Mais ceci est plus une banalité qu’une réalité car certains stagiaires n’ont pas d’image en soi dans leur tête ; ils auront par exemple besoin de se faire parler ou de demander à un tiers de parler.
Ce type de prise de conscience impose donc au formateur de ne pas fonctionner comme ne machine, automatiser notamment sa prise de parole ou la manière de conduire la formation. Finalement, toute session d’apprentissage est différente et doit être traitée comme tel ; c’est à cela que l’on reconnaît les meilleurs pédagogues.
Le cas de l’enseignement à l’école
Bien différent de celui de la formation professionnelle, l’apprentissage à l’école est encore un modèle pour nos sociétés. Pour enseigner une matière donnée à l’école, l’enseignant doit avoir des connaissances sur le contenu et la pédagogie ; Ces connaissances sont théoriquement sanctionnées par un diplôme universitaire. Il doit également être capable de développer des relations avec ses élèves puisqu’il les a tout au long de l’année scolaire.
Un enseignant doit être capable d’inciter les élèves à apprendre en créant un environnement d’apprentissage positif, parfois à partir de jeux, parfois à partir de sorties pédagogiques. Dans la salle de classe, il se doit aussi d’être ce que l’on appelle aujourd’hui un peu trop facilement le leader ; En cela, il donne le ton à la classe et s’assure de sa réussite en délimitant le cadre du possible et les règles de comportement au besoin. Il doit être organisé et préparer des leçons intéressantes (voir proposer des exercices théoriquement barbares comme amusants à l’instar de la dictée) afin de se simplifier et fluidifier les enseignements qu’il prodigue.
On apprend d’autant mieux lorsque l’on est jeune quand le pédagogue vous démontre l’intérêt de la chose. Plus vieux, il est possible de faire abstraction des procédés d’apprentissage pour atteindre des objectifs que l’on se fixe soi-même.
Chose délicate évoquée ici : Il peut être difficile d’intéresser les élèves à l’école, surtout s’ils ont l’impression de ne pas bien travailler. Cependant, les enseignants peuvent faire certaines choses pour les aider à s’intéresser à leurs cours. L’une d’entre elles est de faire en sorte que la matière apparaisse pertinente pour leur vie et leurs souhaits. Si les élèves peuvent voir comment ce qu’ils apprennent s’applique au monde réel, par exemple, ils seront plus enclins à prêter attention (en théorie).
Bien souvent, les enseignants doivent également être flexibles et capables d’adapter leurs cours aux besoins de leurs élèves. Enfin, les enseignants doivent être passionnés par leur matière et aimer enseigner car si l’on considère que « c’est le plus beau métier du monde« , il s’agit tout de même d’être régulier sur la durée. Lorsqu’un enseignant possède toutes ces qualités, il est en mesure, théoriquement, d’enseigner avec succès n’importe quelle classe à l’école. Cependant, il doit être soutenu par sa hiérarchie car l’enseignement à l’école est avant tout une affaire d’équipe (une équipe pédagogique au sein d’un établissement public ou privé qui a ses règles institutionnelles).
X.D.