La violence dans les stades… voilà bien un phénomène dont tout le monde, à l’exception des nuisibles qui s’y adonnent, se serait passé. Et pourtant, force est de constater que les violences dans les stades sont de plus en plus fréquentes et que ce triste phénomène prend de l’ampleur dans notre société. C’est d’ailleurs particulièrement vrai dans le foot, en particulier lorsqu’une équipe ne gagne plus, est en passe ou est reléguée , ou quand les dirigeants et supporters ne peuvent plus discuter.
Violence dans les stades : quelles conséquences ?
L’exposé des conséquences de la violence dans les stades ne nous permet que d’arriver à de bien tristes conclusions. Tout le monde s’interroge pour savoir s’il est encore possible d’aller au stade en toute sécurité, de toutes les personnes du public qui viennent assister, théoriquement, à un spectacle jusqu’à ceux qui en sont les acteurs, sans oublier évidemment ceux qui seront chargés de « limiter la casse » et si possible d’éviter les débordements si débordements il y a…
Tout cela véhicule une image assez catastrophique du football, car c’est le plus souvent dans ce sport et dans les stades de foot que ces dérives se produisent (sauf à Lens bien sûr) et cela véhicule aussi par la même occasion une pitoyable image des supporters de foot, lesquels sont de plus souvent catalogués dans la société comme n’étant qu’une bande de voyous toujours prêts à en découdre.
Précisons tout de même que si l’image du football peut être écornée par bien d’autres biais (trop d’argent, caprices de vedettes…), la violence dans les stades s’expriment malheureusement aussi dans d’autres sports. C’est plus rare mais le phénomène a commencé à faire son apparition dans le rugby en Europe, existe depuis belle lurette dans le football américain aux États-Unis et existe dans de nombreux sports (jusqu’à des disciplines auxquelles on ne penserait absolument pas comme le water-polo) dans certains pays de l’Est…
Comment faire pour lutter contre les violences dans les stades ?
Véritable fléau, la violence dans les stades est scrutée par de nombreux observateurs pour mieux lutter contre elle.
Plus de moyens de sécurité
Il n’est pas nécessaire de s’être déjà rendu dans un stade de football pour constater que les personnes en charge de la sécurité dans les stades sont bien trop peu nombreuses en regard de celles qui se trouvent dans les tribunes si ces dernières décident d’envahir le terrain. Les envahissements de terrain à Lille, Bastia, Saint-Étienne, Lens, etc en sont des exemples flagrants. Sauf que si derrière un envahissement de terrain il ne se cache parfois d’un problème logistique (Lens, Nantes), malheureusement, certains envahissements sont accompagnés de violences comme à Bastia et plus récemment à Lille. Une telle gravité ne doit pas pouvoir se reproduire et l’envie de dégénérer doit être dissuadée avant même d’arriver au cerveau de ceux qui pourraient être tentés. Il faut donc plus de moyens.
Plus de sanctions contre les hooligans
Un hooligan est un terme anglais pour désigner une personne qui a un comportement tapageur ou désordonné, souvent lié à l’alcool dans un stade. À l’origine, le terme désignait un groupe de jeunes hommes qui semaient la pagaille dans leur quartier, mais il a depuis été appliqué à toute personne qui cause des problèmes dans des enceintes sportives. Sont souvent associés à des événements sportifs, donc, ils peuvent causer des dommages matériels ou se livrer à des actes de violence. Bien que les hooligans puissent agir par ennui ou par frustration, leur comportement peut avoir de graves conséquences (on pense par exemple au drame historique du Heysel survenu le 29 mai 1985 qui fit 39 morts).
Mais s’il faut plus de moyens pour contenir, il faut aussi plus de sanctions ! En effet, les agresseurs dans les stades sont connus et pour certains arrivent encore à y mettre les pieds. C’est absolument intolérable et il faut vraiment se donner les moyens que cela n’arrive plus pour pouvoir mettre un terme aux violences dans les stades.
Dernière solution, faire comme en Angleterre
La dernière solution mais qui est un peu contradictoire avec le fait que, pour le moment encore, le football en France reste un sport populaire, augmenter le prix des places. C’est la solution qui a été mise en œuvre depuis plusieurs années en Angleterre pour lutter contre le hooliganisme et il faut bien reconnaître que cela a fonctionné. Le prix des places est devenu prohibitifs et les hooligans ont été remplacés par des personnes aisées dans les gradins des stades de foot anglais. Cette solution semble aussi faire ses preuves dans les tribunes du Parc des Princes en France où le PSG a bien progressé en la matière.
Ce qui est dommage c’est que certains sports sont plutôt à l’abri de ces frustrations extra-sportives, c’est notamment le cas souvent présenté du rugby qui, bien que sport populaire, n’a jamais connu en soi le hooliganisme comme au football.
A.S.