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Les vers de terre : Une protection en urgence

Les vers de terre : Une protection en urgence

Dans cet article, nous allons nous intéresser au problème de la survie des vers de terre qui protègent en partie notre écosystème. Voyons pour commencer dans quelle mesure ils sont utiles. Les pommes de terre l’adorent 🙂

Un vers de terre, c’est quoi ?

La plupart des gens connaissent les vers de terre, ces créatures visqueuses et frétillantes que l’on retrouve souvent dans les jardins après une averse. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Les vers de terre sont des annélides, un type de ver segmenté qui comprend également les sangsues et les vers à poils.

Leur taille varie de moins d’un centimètre à plus d’un mètre de long parfois dans certains endroits, et on les trouve dans presque tous les coins du globe. Ils jouent un rôle important dans l’écosystème en aérant et en ameublissant le sol, en accélérant la décomposition des matières organiques et en fournissant de la nourriture aux autres animaux. Ils aident également à répandre les graines des plantes dans une zone donnée, c’est pourquoi les jardiniers et les agriculteurs les considèrent souvent comme des créatures utiles.

Comment se rendent-ils nécessaires pour notre écosystème ?

Présent sur la terre depuis plus de…millions d’années, ils permettent d’aérer le sol, de digérer la matière organique pour que les plantes et d’autres espèces puissent se répandre.

Notre futur dépend de l’avenir des vers de terre              

En effet, La fonction du ver de terre est d’entretenir sa galerie, remonter des argiles c’est-à-dire qu’il va brouter et mélanger cette matière organique. A travers ses déjections, il constitue ce qu’on appelle le complexe argilo-humique.

Laboureurs infatigables, Ils restent actifs presque toute l’année et travaillent la terre bien mieux que n’importe quelle bêche ou motoculteur.

Les turricules : rejets des vers de terre que l’on observe à la surface du sol, renferment aussi beaucoup d’éléments fertilisants (azote, phosphore).

Trois grandes catégories de vers de terre

Voici les vers de terre que l’on retrouve dans nos contrées, classifiés en trois catégories distinctes

Les vers épigés

Les vers épigés ou « vers du fumier » dont l’espèce la plus connue est Eisenia foetida vivent dans la litière de surface et ne creusent pratiquement jamais le sol. On les reconnaît à leur petite taille et à leurs anneaux alternativement roses clair et rouge vif. On les utilise pour faire du lombricompostage. Cette activité consiste à utiliser des vers pour transformer les déchets organiques en un compost riche en nutriments. Il s’agit d’une alternative écologique aux méthodes traditionnelles de compostage, et elle présente de nombreux avantages ! Ainsi, ces vers épigés consomment de la matière organique, comme les restes de nourriture et les déchets de jardin, et ils excrètent une substance riche en nutriments appelée lombricompost.

Ce dernier peut être utilisé pour fertiliser les plantes et il contribue également à améliorer la structure du sol. En outre, le lombricompostage est un excellent moyen de réduire les déchets, car il permet de recycler des matières organiques qui finiraient autrement dans des décharges. Et comme les vers de terre sont des décomposeurs efficaces, le lombricompostage peut produire du compost plus rapidement que les méthodes traditionnelles. Les vers épigés, on les adore chez Ouille !

Les vers endogés

Eux, ils vivent en permanence dans le sol et creusent des galeries horizontales. Leur taille varie de 50 à 600 mm de long et leur corps est cylindrique et composé de segments. Chaque segment possède une paire de soies, ou setae (des poils très denses), qui aident le ver à se déplacer dans le sol. Les vers endogés jouent un rôle important en aérant le sol et en le rendant plus fertile. Ils le font en creusant dans le sol et en consommant de la matière organique, ce qui aide à briser les sols compacts et à améliorer le drainage. En outre, les vers endogés contribuent également à aérer les racines des plantes, ce qui améliore leur absorption d’eau et de nutriments.

Les vers de terre proprement dits ou lombrics

Il s’agit probablement des plus connus du grand public. On les nomme également les vers anéciques. C’est en partie dans leur tube digestif que se fabrique le complexe argilo-humique, mélange de l’argile récupérée en profondeur et de l’humus produit dans la partie haute du sol. Comme les précédents, Ils jouent un rôle important dans la santé des écosystèmes en aérant le sol et en favorisant le drainage. Les lombrics aident également à décomposer la matière organique, libérant ainsi des nutriments essentiels à la croissance des plantes en agriculture. En outre, leurs terriers servent d’abri à d’autres tout petits animaux et contribuent à réguler la température du sol.

Évitons la désertification

Les campagnes en danger :

Auparavant, dans certaines campagnes, on pouvait trouver jusqu’à 4 tonnes de vers terre par hectare. Aujourd’hui, dans certaines régions les vers de terre ont perdu 80% à 90% de leur densité ; Dans un sol qui est cultivé essentiellement avec des produits chimiques, on en trouve moins de 50 kilos.

La cause réelle de leur progressive disparition, c’est l’absence de nourriture et la montée en puissance des engrais chimiques. Au lieu de nourrir la vie du sol, qui cette vie du sol va nourrir les plantes, on les a nourris via la chimie. Cette agriculture-là n’est pas durable car elle épuise le sol. Nous ne pouvons plus continuer à détruire ce que la terre nous a léguée et il est désormais indispensable de coopérer avec les lombrics et de les nourrir, pour nourrir nos sols.

La biodiversité a une forme d’autorégulation, c’est son principal avantage !

X.D.

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