La monitrice ou le moniteur de l’auto-école est un acteur crucial dans le processus de formation des conducteurs. Il fournit aux conducteurs de tous les types de véhicules les connaissances et les compétences nécessaires pour réussir l’examen du permis de conduire et devenir des conducteurs sûrs et responsables. Le moniteur joue un rôle important en aidant ses élèves à apprendre comment naviguer correctement sur les routes, interpréter les panneaux de signalisation et manœuvrer efficacement différents types de véhicules. Grâce à l’enseignement théorique dispensé en classe et aux exercices pratiques effectués sur la route, l’instructeur de l’école de conduite joue un rôle central dans la formation de conducteurs avertis et compétents.
Son rôle au quotidien
Le moniteur d’auto-école joue un rôle central dans la formation des conducteurs. Ses cours portent à la fois sur la théorie et la pratique, en individuel ou en groupe. Au cours de la leçon, le moniteur suit un programme précis destiné à aider les futurs conducteurs à acquérir les connaissances, les réflexes et les compétences nécessaires à une conduite sûre, avec un accent particulier sur la sécurité, la prudence et la vigilance afin d’éviter les accidents. Les leçons pratiques sont effectuées dans un véhicule réel équipé de doubles commandes (sauf pour les deux-roues). Le moniteur travaille directement sur la route, ce qui permet aux élèves d’acquérir de l’expérience dans des conditions réelles de circulation. En suivant ces cours, on devient un meilleur conducteur, capable de protéger sa vie et celle des autres usagers de la route.
L’enseignement du code de la route
Bien sûr, tout bon conducteur a une connaissance de base assez aboutie du code de la route. L’enseignement théorique du code de la route est donc assuré par les auto-écoles, qui délivrent des cours collectifs et audiovisuels au siège de l’auto-école. Cet enseignement est axé sur l’apprentissage des règles de conduite, de la signalisation routière et de la responsabilité du conducteur afin d’assurer la sécurité de tous sur les routes et la plupart de ces cours ont lieu les soirs de semaine ou les samedis, et selon nos circonstances délicates avec les embouteillages et les horaires chargés (9 à 10 heures par jour), les moniteurs de circulation doivent avoir plus que beaucoup de patience; ils doivent également être capables de mettre leurs étudiants à l’aise dans un environnement souvent écrasant. La résistance physique et psychologique est essentielle pour ce métier !
Quelle formation pour devenir moniteur d’auto-école ?
Devenir moniteur d’auto-école est devenu de plus en plus réglementé en raison de l’importance de la sécurité routière. Depuis 2016, toute personne souhaitant rejoindre cette profession doit être titulaire du TP ECSR, ou titre professionnel d’enseignant de la conduite et de la sécurité routière. Bien qu’aucun diplôme ne soit requis pour être éligible, le processus de formation rigoureux associé à un tel titre nécessite un investissement de 8 000 à 10 000 Euros selon les sources de financement. Il est rassurant pour les élèves potentiels des moniteurs de conduite professionnels que ce titre de haut niveau soit une assurance de compétences, de connaissances et d’expertise dans leur domaine.
Un métier accessible dès l’âge de 20 ans sous conditions
Pour celles et ceux qui souhaitent accéder à ce programme de formation particulier, il n’y a que quelques conditions simples à remplir. Si vous avez au moins 20 ans, que vous êtes titulaire du permis B, que vous avez été déclaré apte par la visite médicale préfectorale et que vous n’avez pas de casier judiciaire, alors la voie est ouverte pour vous afin de devenir monitrice ou moniteur d’auto-école.
L’obtention des deux certificats d’aptitude professionnelle nécessaires n’est pas chose aisée, mais elle est source de récompenses pour quiconque souhaite faire carrière dans la conduite. Le parcours commence par 910 heures de cours dans un centre de formation agréé, et se poursuit par 280 heures de formation au sein d’une auto-école. Bien qu’il soit possible de commencer avec le CCP1 ou le CCP2, il faut finalement réussir les deux examens pour obtenir le titre professionnel. D’ici là, les conducteurs qui n’ont qu’un seul certificat peuvent travailler dans le cadre de l' »ATRE » (Autorisation Temporaire Restrictive d’Exercer), ce qui leur permet de s’exercer et même de renforcer leurs compétences tout en se préparant aux examens restants.
Continuité de la formation
Après avoir suivi l’enseignement de la conduite (TP ECSR) et ses cours complémentaires de 2 roues et de véhicules lourds (pour celles et ceux qui veulent former sur ces véhicules), les personnes s’engagent dans le processus d’obtention d’une situation professionnelle, d’un entretien technique avec contrôle des connaissances et d’un entretien final. Il est important de noter que si ces titres sont acquis en tant que candidat indépendant, ils ne sont pas disponibles. Cependant, un financement partiel ou total peut être identifié en fonction de la situation professionnelle de l’individu. En outre, les candidats retenus doivent passer une visite médicale tous les cinq ans afin de renouveler leur autorisation d’enseigner la conduite (c’est souvent le cas dès lors que l’on parle de réglementation sur les routes ainsi que nous l’évoquions sur le sujet de l’ADR).
Notons qu’il existe des degrés différents de formation et l’on peut devenir ingénieur pédagogique sur ces questions. Certaines personnes deviennent ainsi (notamment) ingénieures pédagogiques de la formation correspondant aux véhicules de la catégorie B96 et BE et peuvent in fine briguer des postes de Directeur(trice)s pédagogiques.
Pour quel salaire et revenus ?
Les moniteurs d’auto-école offrent une compétence unique et utile à leurs communautés, il n’est donc pas surprenant que le salaire d’une telle profession soit compétitif. En moyenne, les moniteurs de conduite gagnent environ 1 878 € bruts par mois, ce qui peut représenter plus de vingt mille euros par an. Un tel emploi offre stabilité et confort, ainsi que la satisfaction d’aider directement les autres à rester en sécurité sur la route en leur enseignant les règles importantes du code de la route. Le métier de moniteur d’auto-école offre également de nombreuses possibilités d’évolution de carrière, y compris des primes ou des promotions potentielles.
Une expérience d’au moins 2 ans d’enseignement de la conduite, ou encore un équivalent de 3 800 heures sur la route, est nécessaire pour devenir exploitant d’auto-école. De plus, la personne doit recevoir un agrément préfectoral avant d’être autorisée à le faire (et bien entendu une immatriculation au titre de profession libérale s’impose pour pouvoir réaliser ses prestations). Ceci en plus de l’acquisition du titre de formateur en éducation et sécurité routière (FMSER). Si une personne ne souhaite pas se contenter d’enseigner la conduite, elle peut opter pour le concours si elle veut être recrutée en tant qu’inspecteur du permis de conduire (examen de catégorie B). Il s’agit d’une opportunité intéressante par ailleurs.
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C.S.