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L’ouverture italienne (le Giuoco Piano) aux échecs, Gambit Evans et Moeller Attack

L'ouverture italienne (le Giuoco Piano) aux échecs, Gambit Evans et Moeller Attack

Aux échecs, 1.e4 reste très joué et parmi la foultitude des ouvertures jouées en commençant par ce simple coup de pion, la partie italienne ou l’ouverture Giuoco Piano reste une référence pour bon nombre de joueurs. Elle est d’ailleurs l’une des premières, sinon la première des ouvertures enseignées dans les écoles d’échecs car les jeunes amateurs ont besoin de repères clairs, de stratégies simples à mettre en place. L’attaque directe du pion faible du roi noir est ainsi facilement compréhensible. Attention, l’italienne, ça peut fighter !

L’ouverture italienne ou Giuoco Piano, c’est quoi ?

Le Giuoco Piano est une ouverture aux échecs qui remonte à loin et qui fut notamment analysée au début du 16ème siècle par Pedro Daminao dans un livre publié à Rome. Très jouée ua XIXème siècle, elle connaît une grande popularité qui lui a permis de développer de nombreuses variantes comme le gambit Evans, une partie à connaître absolument lorsque l’on débute ce jeu et qui trouve ses codes ECO entre C50 et C54 ou encore l’attaque Max Lange. A l’instar d’une partie espagnole par exemple, les blancs vont commencer par essayer d’envahir le centre et les noirs vont répondre de la même manière. Le placement du fou en c4 (3. Fc4) est en accord parfait avec les principes de développement et de centralisation du jeu des échecs et est sans conteste l’ouverture la plus jouée derrière la partie espagnole avant Fc4. Elle a en plus l’avantage de préparer un roque rapide.

Bien plus ambitieux en apparence qu’un 3.Fe2, les blacs essaient ici de contrôler la case d5 et d’empêcher le coup de libération d5 des noirs. Voici la position typique de la partie italienne après 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.c4 !?

Lorsque les noirs répondent 3. …Fc5!? en développant leur fou noir de manière symétrique, on peut réellement évoquer le Giuoco Piano. Analysé de manière très ancienne, ce début et cette réponse ou réplique noire permet de s’opposer à la poussée d4 des noirs et empêche l’envahissement rapide du centre. Pas de centre idéal tout de suite pour les blancs ! Dans beaucoup de parties, les blancs tenteront de repousser ces pièces, par exemple en jouant c3 et en essayant de pousser d4.

Le gambit Evans comme fille de la partie italienne

Continuation fort jouée, le gambit Evans a été joué au 19ème siècle et son nom provient d’un capitaine de navire gallois, William Davie Evans (également inventeur des lanternes du même nom à trois couleurs pour les navires afin d’éviter les collisions la nuit) qui fut le premier à pratiquer cette variante particulièrement sportive. Voici la continuation du gambit Evans joué la première fois contre le grand Howard Staunton :

  1. 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fc4 Fc5 4.b4 !? est le premier code Eco C51 ;
  2. 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fc4 Fc5 4.b4 Fxb4 5.c3 Fa5 pour C52 et le gambit Evans accepté.

Avec cette seconde partie, les blancs sacrifient volontairement leur pion pour de grands gains de tempos dans l’ouverture.

Une petite vidéo vous précise en détail les idées de sacrifice de ce Gambit Evans accepté qui plonge les joueurs dans une partie très tactique:

L’attaque Moeller ou Moeller Attack, bien jouée en blitz sur le net

Après 3. …Fc5, l’une des continuations les plus évidentes et 4.c3. Dans ce types de configuration, on peut très rapidement se mettre à jouer une attaque Moeller très forte et particulièrement appréciée dans les blitz entre joueurs sur le net. En voici le début (ECO

1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fc4 Fc5 4. c3 Cf6 5. d4 exd4 6. cxd4 Fb4+ 7. Cc3 Cxe4 8. O-O Fxc3 9. d5

Là encore, au prix d’un pion, l’avantage des blancs en termes de développement est considérable : le roque est réalisé à défaut de celui des noirs et le pion en d5 pose encore plus une question aux noirs, qui par ailleurs se retrouvent avec deux pièces mineures en prise. Dans l’essentiel des cas, les noirs répondent par 9. … Ff6.

Voici en vidéo l’essentiel des continuations de la variante aux échecs :

X.D.

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