Si vous êtes amateur ou amatrice de vin, il est fort probable que vous ayez déjà entendu parlé de Chinon. Cette petite ville d’un peu plus de 8000 habitants est d’ailleurs l’une des sous-préfectures du département de l’Indre-et-Loire, lui même riche d’appellations différentes en « vins de la Touraine ». On peut notamment citer, outre le Chinon, le Bourgueil, le Cheverny, les Coteaux du Loir, le Jasnières, etc. Mais chinon est également une ville remarquable par sa beauté et son histoire. C’est un très bel endroit pour y séjourner quelques temps et faire des petits circuits touristiques dans cette belle région. Zoom sur la ville de François Rabelais.
Petite histoire de Chinon et des chinonais
Au Bord de la Vienne, la ville de Chinon est naturellement intéressante pour l’implantation de premiers habitants gallo-romains. La bute qui surplombe la grande rivière présente de beaux attraits et peut permettre l’établissement de fortifications afin de dominer les terres alentours. On trouve un exemple de bute aménagée par des fortifications également au Mans, comme nous l’avions vu précédemment. Après l’époque romaine et celle des mérovingiens, la Ville de Chinon est pillée par les vikings en 845. Il faut attendre 950 après Jésus-Christ pour voir restaurée la forteresse qui domine aujourd’hui encore la ville.
Ce que vous voyez en allant à Chinon ? La Forteresse
Inscrite au Patrimoine mondial par l’UNESCO mais aussi du Parc naturel régional Loire Anjou Touraine, la ville de Chinon dispose d’une superbe Forteresse Royale datant du IIIème Siècle ; Cette dernière propose d’ailleurs une visite en scénographie interactive et ludique. Il sera ainsi possible aussi de voir la Chambre d’Aliénor d’Aquitaine, une collection dédiée à Jeanne d’Arc, la chambre de Charles VII. Vous pourrez vous y rendre en voiture à partir du haut de la bute ou, plus à propos, à partir du cœur de ville ancien au bas de celle-ci. Si la marche vous semble trop raide et si vous ne souhaitez pas contempler notamment les sous-bois des remparts, vous pourrez utiliser un grand ascenseur mis à disposition gratuitement par la ville.
Moins de verdure qu’au parc du château de LaFerté Vidame déjà évoqué mais beaucoup d’architecture à contempler !
Pour le roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt, il s’agit d’une des plus importantes places fortes située au centre de son empire continental du 12ème Siècle. Il profite même du lieu pour laisser son trésor royal et y rester comme dernier refuge à sa mort en 1189. Entre 1308, le dernier grand maître de l’ordre du Temple Jacques de Molay y est incarcéré dans le cadre de son procès. On retrouve d’ailleurs beaucoup de graffitis conservés de cette époque dans la tour du Coudray.
Le dauphin Charles installa également sa Cour, un siècle plus tard et y reçut Jeanne d’Arc en 1429. C’est le tournant de la Guerre de Cent Ans.
Flâner dans la ville et sur les bords de la Vienne
Une visite historique est possible si vous vous rendez à l’Office de Tourisme. Il est ainsi possible d’observer toute la beauté architecturale de la cité et tous les métiers artisanaux encore proposés par les chinonais. Le musée « Le Carroi » est aussi un lieu incontournable pour étudier l’Art et l’Histoire. Édifice semi-troglodyte, pensez également à vous rendre à la Chapelle Sainte-Radegonde dans l’est de la ville.
La Vienne est également une magnifique rivière qu’il est possible de longer en vélo ou de pratiquer par un bateau traditionnel ou un canoë.
Durant la période estivale essentiellement, cous pourrez également profiter de fêtes locales.
Un restaurant gargantuesque à découvrir : Dédé la boulange
Il est logique que la terre natale de Rabelais propose un tel lieu, ne serait-ce que pour faire hommage au célèbre personnage Garagantua. Le Général Ouille a fait là une expérience que nous vous convions à reproduire : Se rendre dans le restaurant « Dédé la Boulange » au 4 Impasse du Docteur Gendron. Situé dans la vieille-ville, à deux pas de la place Jeanne D’Arc, ce restaurant disposant également d’un musée du vin et de la tonnellerie, propose un menu unique composé d’une ribambelle de « fouées ».
La fouée est une sorte de petit pain cuit au feu de bois et soufflé. Les amateurs de culinaire trouveront ici une certaine ressemblance avec les pains pita. On trouve également une allusion à la fouace rabelaisienne qui est un petit pain brioché surmonté d’une noix et sucré de miel et d’épices ; A déguster pourquoi pas, en toute modération, avec un petit Cabernet Franc. L’originalité du lieu très prisé, est que vous avez la possibilité de déguster à l’envi ces petits pains avec des rillettes de Touraine, du fromage de chèvre, des haricots blancs cuits à la graisse d’oie, etc.
Clôturez enfin votre repas soit avec des fouées nappées d’un confit de vin rouge, soit avec une tarte du vigneron (pâte fine caramélisée et recouverte de pommes nappées également d’un confit de vin rouge). L’ambiance est très chaleureuse et vous aurez la possibilité de déguster des vins blancs, rosés et rouges de la région. En toute honnêteté, l’une des meilleures adresses pour faire des rencontres originales et passer d’excellents moments entre amis. Pour en savoir plus, voici la page Facebook du Restaurant.
X.D.