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Voir le Château d’Azay-le-Rideau, son parc et la vieille ville

Voir le Château d'Azay-le-Rideau, son parc et la vieille ville

Commune française d’Indre-et-Loire au même titre que Chinon, Azay-le-Rideau n’en demeure pas moins une destination très touristique en raison de son château de style Renaissance. Joyau architectural, ce château est remarquable d’élégance et jouxte la magnifique rivière qu’est l’Indre.

Le château d’Azay le Rideau, son histoire

En vous rendant directement sur le site, vous pourrez vous procurer un pass afin de visiter à la fois le parc magnifique et l’intérieur de l’édifice composé de plusieurs pièces d’époque Renaissance. L’entrée est gratuite pour les enfants et personnes de moins de 26 ans. Le tarif pour un adulte est de 11 euros 50.

Assurément, si vous aimez l’Histoire, ce château fait partie des plus beaux en France et représente l’un des plus remarquables du Val de Loire. Construit au début du XVIème siècle par Gilles Berthelot et Philippe Lesbahy, alors même que les historiens purent attester l’existence d’un château au XIème Siècle, Azay-le6rideau unit de manière subtile les influences italiennes et flamandes. Les propriétaires successifs essayèrent par la suite de parfaire l’oeuvre et, au XVIIème Siècle, Henri-François de Vassé aménagea ce que l’on aperçoit encore de nos jours : Une entrée prestigieuse et monumentale dans l’axe de l’escalier d’honneur qu’empruntent les touristes en entrant dans l’édifice.

Plus tard, au XIXème Siècle, plusieurs marquis de Biencourt (trois générations) s’attachent à la restauration du château pour accentuer la perfection architecturale. Racheté par l’État en 1905, Azay-le-Rideau, alors dénué de l’ensemble de son mobilier, s’est progressivement enrichi par l’acquisition d’œuvres remarquables (tentures, mobilier et portraits peints en particulier) pour le plus grand bonheur des touristes du Val de Loire.

La visite des espaces du château d’Azay

La visite d’Azay-le-Rideau doit se faire en deux temps. Un parcours intérieur est conseillé avant de profiter du parc qui l’entoure. Ce dernier est certes plus petit que celui du château en ruines de La Ferté Vidame, mais n’en demeure pas moins riche d’essences d’arbres et de parcours reposants au bord de l’eau.

L’entrée par la grande allée bordée d’arbres

En venant du centre-ville, vous pourrez passer une grande allée bordée de majestueux arbres ainsi qu’une magnifique porte en fer travaillée. C’est l’occasion, avant même d’aller plus loin, de voir le Jardin des secrets qui, depuis le XIXème Siècle, est un large potager devenu conservatoire de légumes anciens de la Région Centre-Val de Loire. On y retrouve de nombreux parfums liés à la plantation d’herbes aromatiques arrangées en carrés. Cette manière d’organiser le lieu est de style Renaissance. Vous aurez aussi la possibilité de vous substanter puisqu’un café-brasserie est disponible à l’entrée à proximité de la boutique de souvenirs et des toilettes.

La cour d’honneur et l’escalier extérieur

Cette cour d’honneur est encadrée par un corps de logis en forme de L. Les deux façades que l’on peut observer en arrivant ont été réalisées en tuffeau, une pierre calcaire du Val de Loire. Tout de suite, les visiteurs sont subjugués (peut-être pour certains en faisant un malaise de Stendhal) par l’effet de verticalité observable en raison de la superposition des fenêtres à meneaux et par l’effet des lignes horizontales des moulures.

Vue extérieure du château (à partir du parc arboré)

Le plus impressionnant à voir est cet escalier dont la façade sur quatre niveaux ouvrant des baies décalées par rapport aux autres fenêtres du château. La dentelle de pierre, très observable sur l’ensemble de l’édifice, fut réalisée par des très grands sculpteurs de l’époque. On retrouve également des initiales et emblèmes qui apparaissent ailleurs dans le château, notamment la salamandre et l’hermine de François 1er et Claude de France.

L’escalier impressionnant est de style italien, dit « rampe sur rampe ». Bâti au centre du logis, il est probablement l’un des plus remarquables parmi les châteaux français. Parfaitement conçu pour faciliter l’accès aux étages supérieurs de l’édifice, il dispose de paliers permettant le repos du visiteur qui profitera par la même occasion d’une vue sur la cour d’honneur, en forme de loggias. Il faut remarquer également les voûtes plates à caissons ornées de médaillons à l’antique qui représentent les rois et reines de France mais aussi des personnages et animaux fantastiques.

Une visite de haut en bas du château d’Azay-le-Rideau

Une fois grimpé l’escalier, vous pourrez visiter d’abord le Grand comble. La Charpente, achevée en bois de chêne en 1522 est tout à fait impressionnante. La coupe du bois fut autorisée par François 1er dans la forêt de Chinon, à quelques 20 kilomètres de là. Les toitures à fortes pentes du château d’Azay le Rideau sont recouvertes d’ardoises et ornées d’ouvrages en plomb ; Elle est percée de nombreuses lucarnes qui permettent l’accentuation de l’élévation du bâtiment et son ornementation. C’est en partie grâce à ce type de construction que l’on sent toute la majesté de l’édifice en entrant dans la Cour d’Honneur. Pour obtenir un tel résultat, il fallait bien créer une charpente unique, élégante et robuste :

Charpente du château classée à l’UNESCO

Grande salle et chambres Renaissance d’Azay-le-Rideau

Tout au long du parcours touristique, vous pourrez voir de nombreuses pièces dont le mobilier d’époque a été placé par l’État suite à l’achat du château.

La Grande Salle est ainsi particulièrement majestueuse ; Elle permettait d’accueillir festins et bals au temps de Gilles Berthelot et de son épouse. Le décor est sobre mais raffiné et chaleureux. La Chambre de Psyché, située juste après la Grande Salle, est un exemple de chambre de la Renaissance. On y retrouve le thème mythologique (Le repas de Psyché dans le Palais de Cupidon, Psyché découvre l’Amour endormi, etc.) Ces tapisseries apportent la chaleur nécessaire au lieu, à la chambrée. Un peu plus loin, vous verrez la Garde-Robe qui était équipée d’un coffre à la Renaissance.

Vue de l’intérieur du Château avec les armoiries de François 1er au-dessus de la Cheminée

La Chambre Renaissance du château d’Azay-le-Rideau était un réel lieu de vie à l’époque. On trouve ainsi de quoi dormir mais aussi manger et travailler. Là encore, on pourra observer un thème mythologique avec une huile en bois peinte selon une composition de Primatice.

L’antichambre permettait de laisser patienter les personnes que le seigneur voulait recevoir dans ses appartements privés. C’est là que l’on peut observer aujourd’hui une série de portraits, d’inconnus et d’illustres personnages.

La Chambre du Roi est celle où Louis XIII passa deux nuits en 1619. On y verra le petit cabinet proche de la cheminée et des scènes de la Guerre de Trente Ans. Des tapisseries du XVII7me siècle tissées d’après des cartons de Simon Vouet sont également présentes.

La cuisine et la salle à Manger

Si la cuisine a été considérablement modifiée et aménagée au travers des âges, son sol ayant été notamment surélevé au XIXème Siècle, on pourra observer un meublement évoquant le mode de vie des marquis de Biencourt. La Salle à manger est quant à elle dressée selon les usages du XIXème Siècle. Un passage voûté s’ouvrait également à proximité sur la Cour d’Honneur. Vous pourrez aussi observer le salon-bibliothèque du rez-de-chaussée aménagé en 1854. Le lieu est très propice à une atmosphère feutrée.

Salon Biencourt, salle de billard et Dépense

Le Salon Biencourt que l’on retrouve au rez-de-chaussée est une pièce dite d’apparat. Il y a une ambiance feutrée et on retrouve des textiles particulièrement raffinés. La salle de billard évoque le jeu pratiqué au XIXème Siècle. On peut observer là encore des portraits des XVIème et XVIIème Siècles. La Dépense est ce que l’on peut nommer « le garde-manger ». Vaisselle et linge du château d’Azay-le-Rideau y étaient ici entreposés.

Voir le jardin du prieuré

Nul jardin à la française. En revanche, le jardin du prieuré d’Azay-le-Rideau vaut bien un long détour. Reposant, celui-ci fut transformé par Charles de Biencourt en un jardin anglais. Le long des chemins et petits sous-bois, vous pourrez trouver différentes essences d’arbres et fleurs. Notez les quelques pins et cèdres du Liban. en prêtant l’oreille, vous pourrez entendre le chant des oiseaux mais aussi celui de l’eau ruisselant. N’oublions pas que le château d’Azay-le-RIdeau borde l’Indre.

Vieille ville d’Azay-le-Rideau

Nous vous conseillons, après une bonne heure et demi de visite, de quitter le château pour flâner quelque peu dans la ville. Jusqu’à la fin du 18ème Siècle, la ville s’organise le long d’un axe est-ouest. Vous pourrez ainsi très facilement aller sur ce que l’on appelle l’ancienne rue du Marché. C’est à l’époque la « grand rue » qui mène à la Halle, au four banal, aux boucheries et à l’église. Depuis le 18ème Siècle, c’est le percement de la route de Tours à Loudun qui transforme le plan de circulation de la vieille-ville ; Dès lors, c’est laxe nord-sud qui devient la rue principale d’Azay-le-Rideau.

Église Saint Symphorien

Prenez le temps de visiter la petite église Saint Symphorien et sa façade à pignons. Au 11ème Siècle, les moines de Cormery en entreprennent sa construction. Le portail roman n’a été remplacé qu’à la fin du 19ème Siècle par un plus grand permettant de laisser passer le dais. Cette église fut classée par arrêté du 7 mai 1908.

X.D.

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